Avant d’être élu à la tête du Ghana en décembre dernier en battant le président sortant, Nana Akufo-Addo avait tenté à deux reprises de gagner la magistrature suprême du Ghana, en vain. Toutefois, depuis le début de l’année, il est le nouveau président du Ghana, un des pays africains où la transparence des élections est devenue une règle et où l’alternance démocratique se voit respectée.
C’est dans ce cadre que George Weah, président du Congrès démocratique –Congress for democratic change (CDC)- pour le changement, parti qu’il a fondé il y a onze ans, lui aussi malheureux candidat à la précédente élection présidentielle libérienne de 2005, face à la présidente actuelle du pays Ellen Johnson Sirleaf, a rendu visite au nouveau président ghanéen. En effet, et ce n’est plus un secret pour personne, Mister George, comme l’appellent les chroniqueurs sportifs, est de nouveau candidat à l’élection présidentielle libérienne d’octobre prochain.
Liberia: George Weah candidat à la présidentielle libérienne
C’est le 28 avril prochain que Mister George officialisera sa candidature à la prochaine élection présidentielle libérienne. En attendant, il peaufine sa stratégie pour remporter la prochaine élection plus ouverte, sachant que l’actuelle présidente ne sera pas candidate pour avoir déjà rempli deux mandats, comme le prévoit la Constitution du pays. Ainsi, sa rencontre avec le nouveau président ghanéen, qui fut un opposant de longue date, peut-elle lui permettre de faciliter la conquête du pouvoir au Libéria. Pour cela, il va certainement demander au nouveau président ghanéen d’intervenir au niveau de la CEDEAO afin que les prochaines élections présidentielles libériennes soient transparentes, comme ce fut le cas au Ghana.
Et si en 2005, Weah était attaqué par son inexpérience en politique, la star libérienne a depuis comblé une partie de ce handicap en se faisant élire en 2014, sénateur à Monrovia, en battant Robert Sirleaf, fils de la présidente Ellen Johnson Sirleaf.
Rappelons que lors de sa première participation à l’élection de 2005, le premier Ballon d’Or africain avait recueilli 40,4% des voix, malgré son inexpérience en politique et grâce à sa notoriété restée intacte.