Un convoi militaire, partant de Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, se rendant à Damaturu, dans l'Etat de Yobe, a été attaqué aux alentours de 18h30 (1730 GMT) lundi soir et les soldats "se sont battus contre les +terroristes+ de Boko Haram qui leur ont tendu une embuscade", a ajouté l'armée.
"Malheureusement, treize de nos hommes et un agent de police (...) ont payé de leur vie en tentant de s'enfuir", peut-on lire dans un communiqué du porte-parole de l'armée pour la région du Nord-est, le colonel Onyema Nwachukwu.
D'autres sources concordantes donnent un bilan plus lourd de 18 morts.
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Des sources proches du groupe de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), l'une des factions de Boko Haram qui cible particulièrement l'armée, affirment qu'il ne s'agissait pas d'une embuscade mais de l'attaque d'une base militaire, située près du village de Kukareta.
L'attaque, qui selon le groupe jihadiste a été menée avec huit camions armés et des combattants en moto, s'est toutefois déroulée non loin de la route entre Maiduguri et Damaturu, forçant les automobilistes à quitter leur véhicule et à se mettre à couvert.
"Les terroristes ont tué 17 soldats dans cette attaque qui a duré pendant plus d'une heure", a déclaré à l'AFP un soldat présent sur les lieux, sous condition d'anonymat.
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"Ils ont envahi la base militaire après avoir pris le dessus sur le combat et ils y ont mis le feu", a-t-il ajouté. "Un policier, qui était en voiture, a également été tué".
Un employé de l'hôpital de Damaturu ainsi qu'une source au sein des milices civiles qui combattent Boko Haram aux côtés de l'armée, ont donné le même bilan de 17 soldats et un policier tués.
"Ils ont mis le feu à la base et à deux véhicules militaires", raconte un milicien. "Ils ont également brûlé deux écoles primaires à Kukareta et Ngaurawa".
Les attaques sur les cibles militaires sont quasiment hebdomadaires depuis le mois de juillet, certaines faisant une centaine de morts. Des chiffres toujours discutés par l'armée, qui affirme que le groupe jihadiste n'a plus de pouvoir de nuisance dans le nord-est du Nigeria.
Le conflit entre l'armée et le groupe jihadiste a fait plus de 27.000 morts depuis 2009 et plus de 1,6 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.