"Il n'est plus nécessaire de maintenir des sanctions contre le Zimbabwe désormais, car ils se sont engagés sur la voie de la démocratie et d'une véritable reprise, et nous les aiderons le mieux en levant ces sanctions", a déclaré M. Ramaphosa lors d'une apparition à l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.
Le Zimbabwe a été secoué la semaine dernière par de violentes manifestations contre la hausse spectaculaire (+150%) des prix des carburants ordonnée par le gouvernement, dans un pays étranglé par deux décennies de crise économique.
Le régime du président Emmerson Mnangagwa a riposté en ordonnant une répression féroce contre le principal syndicat du pays (ZCTU), qui avait appelé à une grève générale de trois jours, la société civile et l'opposition.
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M. Ramaphosa a déclaré aux journalistes que la levée des sanctions "pourrait faire baisser la tension actuelle dans le pays".
L'Afrique du Sud a parlé à plusieurs reprises avec le Zimbabwe pour examiner les moyens d'apaiser la crise, mais sans pouvoir trouver un accord jusqu'ici, a reconnu le président sud-africain.
M. Ramaphosa a ajouté qu'il allait rencontrer M. Mnangagwa "ultérieurement pour voir ce qu'il est possible de faire".
Les Etats-Unis, l'Union européenne et d'autres Etats ont imposé des sanctions au Zimbabwe en réponse à la répression sanglante infligée à ses opposants par l'ancien président Robert Mugabe, contraint à la démission en novembre 2017.