Seigneur de guerre aussi charismatique que controversé, Jonas Savimbi avait été tué lors d’un accrochage avec les forces gouvernementales angolaises le 22 février 2002.
Sa mort a mis fin à un conflit qui durait depuis l’indépendance de l’Angola en 1975. Il avait été enterré dès le lendemain de son décès à Luena (ouest), la ville voisine de Lucusse, où il avait trouvé la mort. Mais des doutes persistaient toujours sur l’identité de la dépouille.
Des tests ADN, réalisés par des laboratoires sud-africain, argentin, portugais et angolais, ont finalement confirmé que le corps était bien celui de Jonas Savimbi, a annoncé lundi à Luanda Pedro Sebastiao, ministre d’Etat et chef de la sécurité du président Joao Lourenço.
“La probabilité de l’identité est supérieure à 99,99%”
“Tous les rapports coïncident”, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse en présence de membres de la famille de Jonas Savimbi et des représentants de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita).
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“La probabilité de l’identité est supérieure à 99,99%”, a ajouté le chef actuel de l’Unita, Isaias Samakuva.
“Plusieurs récits ont (…) circulé: certains disaient que le cercueil (…) ne contenait rien, d’autres que son corps avait été vandalisé, d’autres encore que le corps avait été enlevé du cimetière municipal de Luena (…) et emmené (…) à Luanda”, a-t-il dit.
Désormais formellement identifiée, la dépouille de Jonas Savimbi sera remise le 28 mai à sa famille à Luena.
Elle sera inhumée le 1er juin dans son village natal, à Lopitanga (centre-ouest), après un passage à Huambo, où a résidé le chef historique de l’Unita.
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“Pendant 17 ans, nous avons espéré ce moment”, a déclaré Isaias Samakuva. “C’est un soulagement de savoir que c’est son corps et qu’on va le ramener où il voulait être enterré, près des siens”, a dit à l’AFP l’un des fils de Jonas Savimbi, Alleluia Sakaita-Savimbi, qui a remercié le président Lourenço pour “ce geste politique”.
Une commission chargée de l’exhumation et de l’inhumation de la dépouille de Jonas Savimbi avait été mise en place en 2018 sur ordre de Joao Lourenço, qui a succédé en 2017 à José Eduardo dos Santos, aux commandes du pays pendant trente-huit ans.
Dans le cadre de cette commission, le corps de Jonas Savimbi avait été exhumé le 31 janvier.