Fraîchement élue, en octobre 2018, la nouvelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, a effectué sa première visite officielle au Cameroun la semaine dernière. Au sortir de son audience avec le président Paul Biya, elle a confié à la presse les «trois raisons principales» qui l’ont conduite à Yaoundé.
Il était d’abord question de prendre contact avec le président camerounais avant les six premiers mois de son élection à l’OIF, «parce que le Cameroun est un pays d’importance pour la Francophonie». Ce tête-à-tête lui a permis de présenter au chef de l’Etat les «nouvelles orientations de la Francophonie», notamment sa vision de l’organisation.
Le deuxième axe de sa visite avait trait à la situation dans le pays. Celle-ci est marquée par la crise sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et la guerre contre la secte terroriste de Boko Haram dans l’Extrême-Nord. Après avoir discuté avec le président, l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères a déclaré avoir été édifiée sur la situation sociopolitique qui prévaut actuellement dans le pays.
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«J’ai beaucoup appris. J’ai eu beaucoup d’informations», a-t-elle dit. En tant que ressortissante de la sous-région, elle a qualifié le Cameroun de «pays-socle» pour l’Afrique centrale. Un pays qui a besoin de paix et de stabilité, affirme-t-elle, assurant les autorités du soutien de l'OIF.
La troisième raison de sa visite était de dire au gouvernement camerounais que «l'OIF veut s’impliquer de manière utile» dans la recherche de solutions aux défis actuels et dans les efforts de développement du pays. Pour certains observateurs de la scène politique, le choix par la SG de l’OIF du Cameroun pour sa première visite depuis son élection est le signe de la bonne coopération entre le pays et cette organisation. Sans oublier que Yaoundé avait apporté son soutien à la candidature de Louise Mushikiwabo à ce poste.
L’on se souvient qu’en juin dernier, l’ancienne membre du gouvernement rwandais avait été envoyée par le président Paul Kagame à Yaoundé pour solliciter la voix du Cameroun lors du sommet de l’OIF en octobre dernier en Arménie. Sommet au cours duquel Louise Mushikiwabo a été portée à la tête de la Francophonie pour un mandat de quatre ans.