Afrique du Sud: après 44 ans, Buthelezi lâche enfin les rênes du parti zoulou Inkhata

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Le 25/08/2019 à 13h51, mis à jour le 25/08/2019 à 13h56

Le chef de l’historique parti zoulou Inkhata d’Afrique du Sud, Mangosuthu Buthelezi, a annoncé samedi qu’il démissionnait après 44 ans à son poste et à près de 91 ans.

Mangosuthu Buthelezi dirigeait le parti nationaliste zoulou Inkatha Freedom (IFP), influent sous le régime d’apartheid et à l’origine des violences les plus marquantes du pays au cours des premières élections multiraciales de 1994.

Buthelezi a d’abord été membre de l’ANC jusqu‘à sa rupture pour créer l’IFP en 1975. Il a dirigé le parti dès ses débuts, un règne marqué par des guerres territoriales sanglantes avec les militants de l’ANC dans les townships à majorité noire pendant les années 1980 et 1990.

“Je ne me présenterai pas à ma propre succession”, a-t-il déclaré samedi pendant le congrès de son parti, réuni à Ulundi, dans le nord-est du pays, réuni pour élire un nouveau chef.

“Mes jours en tant que président de l’IFP sont derrière moi, je passe le relais cet après-midi”, a-t-il annoncé aux délégués, évoquant le trajet “long” et “difficile” qu’il avait parcouru.

Ayant occupé les fonctions de Premier ministre du territoire “indépendant” de KwaZulu, une création politique du gouvernement de l’apartheid, Mangosuthu Buthelezi a souvent été considéré comme un allié de ce régime raciste, ce qu’il a toujours nié.

L’IFP est soutenu par les Zoulous, le plus grand groupe ethnique du pays. Le parti, qui avait remporté 43 sièges aux premières élections multiraciales après marquant la fin de l’apartheid en 1994, n’a obtenu que 14 sièges aux dernières élections de mai 2019.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 25/08/2019 à 13h51, mis à jour le 25/08/2019 à 13h56