Plusieurs centaines de femmes se sont rassemblées devant un camp militaire pour exprimer leur exaspération après la mort d’au moins 25 soldats dans des combats avec les jihadistes lundi et mardi, selon un bilan gouvernemental provisoire.
Au moins une soixantaine d’autres soldats sont portés disparus après ce qui constitue le coup le plus dur essuyé par les forces maliennes depuis mars.
“Nous sommes sorties parce que le gouvernement ne dit pas la vérité sur le nombre des morts”, a déclaré l’une des manifestantes à l’AFP. “Ce sont nos maris bérets rouges qui sont à Boulkessy”, l’une des positions attaquées par les jihadistes.
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“Nous exigeons que le nombre exact des morts soit communiqué”, a-t-elle ajouté en larmes, répercutant les doutes circulant sur la réalité du bilan publié par le gouvernement.
Quelques centaines de jeunes incendiant des pneus et filtrant le passage ont bloqué l’avenue donnant accès au lieu de rassemblement des femmes.
“Mon père est militaire, il est à Boulkessy, et je n’ai pas de nouvelles. On nous ment, l’armée n’est pas équipée”, a dit l’un de ces jeunes, Ali Oumar Diakité, 15 ans.
Les hostilités de Boulkessy sont une nouvelle illustration de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays en proie depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et jihadistes, et aux violences interethniques meurtrières.