Liban: arrestation de 3 des 9 Égyptiens soupçonnés de viol en réunion au Caire

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Le 29/08/2020 à 20h29, mis à jour le 30/08/2020 à 08h08

La police libanaise a annoncé samedi l'arrestation de trois Egyptiens soupçonnés d'avoir participé au viol en réunion d'une jeune femme dans un grand hôtel du Caire.

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) du Liban ont expliqué avoir reçu jeudi une lettre du bureau d'Interpol en Egypte contenant le nom de sept Egyptiens se trouvant au Liban et "accusés d'avoir violé une jeune fille en 2014 dans un hôtel du Caire", ont-elles indiqué dans un communiqué, précisant que des ordres avaient été "immédiatement donnés pour mener les investigations nécessaires".

Le service de renseignement des FSI "a déterminé que cinq des sept (suspects recherchés) étaient entrés au Liban à différentes dates. Deux ont quitté (le Liban), laissant trois suspects sur le territoire libanais", selon le communiqué.

Ces trois Egyptiens ont été arrêtés vendredi dans le village de Fatqa, dans la région du Mont-Liban (à l'est de Beyrouth), ont affirmé les forces de sécurité, sans préciser quand les trois suspects -identifiés par leurs initiales et année de naissance A.T. (1988), A.E. (1990) et K.E. (1987)- seraient transférés en Egypte.

Le parquet égyptien avait précisé mercredi avoir ordonné l'arrestation de neuf suspects, dont sept se trouvaient à l'étranger. Quelques jours plus tôt, il avait annoncé l'émission de mandats d'arrêt sans en préciser le nombre.

L'agression présumée était passée inaperçue, jusqu'à ce que des accusations surgissent sur les réseaux sociaux en juillet, notamment sur le compte Assault Police ("Police du harcèlement").

D'après ce compte, un groupe de six hommes aurait drogué et violé une jeune femme dans l'hôtel cinq étoiles Fairmont Nile City.

Les noms et les photos des accusés, issus de familles aisées, ont largement circulé en ligne, mais l'AFP n'a pas été en mesure de vérifier leur authenticité. Les autorités n'ont rendu publique aucune identité.

Les arrestations au Liban interviennent quelques jours après celle mercredi d'un des neuf suspects alors qu'il tentait de fuir l'Egypte. Il a été placé en détention et est accusé d'avoir participé au viol en réunion.

Le parquet égyptien a annoncé début août l'ouverture d'une enquête, indiquant avoir "reçu une lettre du Conseil national des femmes, accompagnée d'une plainte" déposée par une femme "ayant subi des agressions sexuelles de la part de plusieurs personnes au Fairmont Nile City Hotel du Caire en 2014".

L'hôtel a déclaré avoir mené une enquête interne, affirmant qu'il n'avait jamais été fait état de ce viol "auprès de l'hôtel ou de la police touristique".

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 29/08/2020 à 20h29, mis à jour le 30/08/2020 à 08h08