"Il y a une rencontre aujourd'hui (lundi) à Maputo entre le Président Nyusi et Patrick Pouyanné pour évoquer la question de la sécurité", a indiqué un porte-parole de Total à l'AFP.
Total a évacué début janvier des employés du site gazier auquel il participe dans le nord du Mozambique, après une série d'attaques jihadistes à seulement quelques kilomètres du méga-projet.
La province du Cabo Delgado dans le nord, stratégique pour l'exploitation du gaz naturel, est en proie à une sanglante insurrection islamiste depuis plus de trois ans. Mais ces dernières semaines, les attaques proches du site de la péninsule d'Afungi se sont multipliées, selon plusieurs sources sécuritaires à l'AFP.
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Le projet Mozambique LNG, qui représente un investissement total de 20 milliards de dollars, prévoit la construction d'une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le nord du pays. Le début de la production est prévu en 2024.
Il fait suite à la découverte d'importantes quantités de gaz naturel au large des côtes nord du Mozambique en 2010.
Total est l'opérateur du projet et en détient 26,5%.
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Le groupe français avait signé sa décision finale d'investir en 2019, aux côtés des six autres partenaires: le japonais Mitsui, l'indien ONGC, la compagnie locale Empresa Nacional de Hidrocarbonetos (ENH), le thaïlandais PTTEP et les indiens OIl India et Bharat Petroleum.
La construction a commencé la même année malgré l'instabilité de la région. Selon Total, 5.500 travailleurs mozambicains ont déjà livré une série d'infrastructures nécessaires au projet, dont un nouveau village, une piste d'atterrissage et une autoroute.