Ces rapports mentionnent notamment des personnes forcées de violer des membres de leur famille et des femmes obligées d'avoir des relations sexuelles pour obtenir des "biens de première nécessité".
"Je suis très inquiète des graves accusations de violences sexuelles dans la région du Tigré en Ethiopie, notamment d'un grand nombre de viols présumés", dans la zone de Mekele, la capitale régionale, a déclaré jeudi Pramila Patten, représentante spéciale de l'ONU chargée des violences sexuelles commises en période de conflit.
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"J'appelle tous les acteurs impliqués dans les hostilités au Tigré à adopter une politique de tolérance zéro face aux crimes de violences sexuelles."
Le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une offensive militaire contre les autorités dissidentes du Tigré, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), avec qui les tensions étaient croissantes depuis des mois.
Prix Nobel de la paix 2019, M. Abiy a proclamé la victoire le 28 novembre, lors de la prise de la capitale régionale Mekele.
Mais certains leaders du TPLF ont fui dans cette région montagneuse et ont promis de continuer à se battre.
Aucun bilan précis n'est jusqu'ici disponible mais l'International Crisis Group (ICG) a évoqué "plusieurs milliers de morts dans les combats".
Dans son communiqué, Mme Patten souligne que "les centres médicaux font face à une augmentation des demandes de contraceptifs d'urgence et de tests pour les maladies sexuellement transmissibles, ce qui constitue souvent des indicateurs de violences sexuelles lors de conflits."
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Elle appelle à un accès humanitaire total au Tigré, notamment aux camps de déplacés et aux "camps de réfugiés, où les nouveaux arrivants semblent avoir fait état de cas de violences sexuelles."
Cet appel concerne particulièrement "plus de 5.000 réfugiés érythréens à Shire (une localité qui accueille des camps de réfugiés) et dans les environs, qui vivent dans des conditions extrêmes, beaucoup dormant selon certaines sources sans toit, sans eau ni nourriture".
Elle mentionne également les conditions de vie des plus de 59.000 Ethiopiens qui se sont réfugiés au Soudan voisin.
L'administration d'intérim au Tigré, n'était pas joignable dans l'immédiat pour commentaire.
Début janvier, la télévision d'Etat avait diffusé la vidéo d'une réunion au cours de laquelle un homme - non identifié - en uniforme militaire s'inquiétait de viols à Mekele, alors même que "la police fédérale et la police locale sont présentes".