Bobi Wine, candidat malheureux à ce scrutin qui a marqué la victoire pour un sixième mandat du président sortant Yoweri Museveni, est de fait bloqué dans sa résidence de la périphérie de Kampala, la capitale.
Des soldats et des policiers lourdement armés entourent la maison et empêchent ses habitants, dont l'épouse de Wine, Barbie Kyagulanyi, d'en sortir.
La semaine dernière, l'ambassadrice des Etats-Unis en Ouganda a été empêchée de rendre visite à Wine, qui a récolté environ 35% des voix à l'élection présidentielle, selon les résultats officiels.
De son vrai nom Robert Kyagulanyi, cet ancien chanteur de ragga devenu homme politique est désormais considéré comme le leader de l'opposition.
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"La restriction (de déplacement) continue et indéfinie du pétitionnaire dans sa maison est illégale et son droit à la liberté a été entravé", a déclaré lundi le juge Michael Elubu, de la division civile de la Haute Cour de justice ougandaise, un tribunal de Kampala.
"Ces restrictions étant considérées comme illégales, nous ordonnons qu'elles soient levées", a-t-il ajouté.
Le gouvernement ougandais a justifié cette assignation à résidence par la nécessité d'assurer "la protection" de Bobi Wine et d'éviter les manifestations de l'opposition, le candidat ayant qualifié l'élection de "mascarade" et rejeté ses résultats.
Selon un proche de Wine, Abdu Hakim, les forces armées n'avaient pas encore quitté les abords de la résidence lundi dans la matinée.
Il est arrivé par le passé que ces dernières ignorent les ordres de la justice concernant la libération d'individus, ou bien arrêtent à nouveau des personnes qui venaient d'être libérées.