"C'est un plaisir de vous retrouver... Le combat continue", a lancé M. Mota à certains militants de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), rassemblés à l'entrée du domicile de M. Kamto où il s'est rendu peu après sa libération.
Connu pour ses critiques à l'égard du régime de Yaoundé, M. Mota a été arrêté en juin 2019 lors de manifestations dénonçant le "hold-up électoral" de la présidentielle de 2018, durant laquelle l'inamovible président Paul Biya, 87 ans, avait été réélu face à M. Kamto.
M. Mota est "sorti normalement de prison après avoir purgé l'intégralité de sa peine de 18 mois de prison", a précisé à l'AFP Me Emmanuel Simh, avocat et 3e vice-président du MRC.
Arrêtés dans le cadre des mêmes manifestations, M. Kamto et plusieurs militants de son parti avaient été libérés en octobre 2019 à la suite d'une mesure de clémence du président Paul Biya.
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Mais M. Mota, bénéficiaire lui aussi de la mesure présidentielle, était resté en prison en raison de sa condamnation à deux ans de prison en septembre 2019 pour son implication présumée à une mutinerie survenue à la prison où il était détenu.
Cette peine avait été ramenée à 18 mois en appel et vient donc d'arriver à son terme, selon M. Simh.
Lors de l'accueil de M. Mota à son domicile, M. Kamto a parlé d'"une joie qui laisse un arrière goût d’amertume parce qu'il sort" de prison "en laissant derrière lui de nombreux autres camarades, amis politiques du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun".
Au moins 136 membres et sympathisants de l’opposition sont encore emprisonnés depuis le 22 septembre 2020, jour des "marches pacifiques" organisées par le MRC pour réclamer le départ de M. Biya, selon un communiqué publié mercredi par l'ONG ACAT France.