Le général Tesfaye Ayalew a affirmé vendredi à la radiotélévision Fana, affiliée au pouvoir, que cette force de quelque 320 combattants avait tenté de pénétrer au Tigré par la ville de Humera.
"Certains sont morts de soif en chemin, une partie a été capturée et ceux qui ont refusé de se rendre ont été anéantis par l'armée", a déclaré l'officier, se félicitant de cette "grande victoire". Aucune confirmation de ces affrontements n'a pu être obtenue de source indépendante.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une opération militaire contre les autorités dissidentes du Tigré, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Lire aussi : Ethiopie: l'ex-parti au pouvoir au Tigré, le TPLF, classé organisation terroriste
M. Abiy a proclamé la victoire fin novembre après la prise de la capitale régionale Mekele mais les dirigeants du TPLF ont pris la fuite et des combats se poursuivent au Tigré, où la situation humanitaire critique alarme la communauté internationale.
Quelque 60.000 habitants se sont réfugiés au Soudan, déjà en contentieux avec l'Ethiopie au sujet d'une région frontalière et du projet éthiopien de méga-barrage sur le Nil.
Le général Tesfaye a affirmé que cette force émanait de la "junte", comme le gouvernement éthiopien appelle le TPLF et fait état d'un accord militaire "révélant que la junte collabore en secret avec quelques dirigeants soudanais, des officiers de l'armée, ainsi que des ennemis de l'Ethiopie".
Lire aussi : Au Tigré, exactions et risque de famine après six mois d'une guerre qui perdure
Le gouvernement soudanais n'a pu être joint pour réagir à ces déclarations. Par le passé, Khartoum a rejeté toute accusation d'implication dans le conflit au Tigré.