"Le gouvernement soudanais est profondément préoccupé par les développements en Ethiopie, qui pourraient avoir un impact négatif sur la stabilité régionale", a-t-il déclaré samedi dans un communiqué.
Il a exhorté "toutes les parties en Ethiopie voisine à arrêter les combats et à revenir à la table des négociations".
Dans son communiqué, le gouvernement affirme qu'il "n'épargnera aucun effort" pour travailler avec toutes les factions éthiopiennes afin de résoudre le conflit.
Le Tigré est le théâtre de combats depuis que le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé, début novembre, l'armée pour renverser les autorités régionales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Le prix Nobel de la paix 2019 les accusait d'avoir orchestré des attaques sur des bases militaires.
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Cette opération militaire s'est transformée en un conflit de longue durée entre forces pro-TPLF (les Forces de Défense du Tigré, TDF) et armée éthiopienne, épaulée par des troupes des autorités régionales voisines de l'Amhara et l'armée de l'Érythrée, pays frontalier du Tigré.
Lundi, les TDF ont repris la capitale régionale Mekele, qui était tenue par l'armée éthiopienne depuis le 28 novembre.
Le gouvernement a décrété un cessez-le feu unilatéral, qualifié de "blague" par un porte-parole des forces rebelles. Les TDF ont depuis repris le contrôle d'une grande partie de la région.
Le conflit en Tigré a poussé quelque 60.000 réfugiés à fuir vers le Soudan, un pays aux prises avec ses propres difficultés économiques et une transition poilitique difficile depuis l'éviction en avril 2019 de l'autocrate Omar el-Béchir.