Les affrontements, qui se sont poursuivis jusqu'à vendredi matin et pour lesquels aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat, ont eu lieu autour de la caserne al-Tekbali, quartier général de la 444e Brigade.
Ils ont opposé la 444e Brigade, une unité d'élite des forces armées, à "l'organe d'appui à la stabilité", un appareil sécuritaire créé en janvier par l'ancien Premier ministre Fayez al-Sarraj, a indiqué le commandant militaire de Tripoli, Abdelbaset Marouane, dans un message vidéo diffusé vendredi sur la page Facebook de la zone militaire de Tripoli.
Sur ordre du commandant Marouane, des membres de "l'organe d'appui à la stabilité" ont mené un assaut peu après minuit contre la caserne, après que la 444e Brigade a "cessé d'obéir aux ordres militaires", selon la même source.
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Le bruit des combats à l'artillerie lourde a été entendu dans toute la capitale. Vendredi matin, des colonnes de fumées étaient encore visibles dans le périmètre de la caserne, a indiqué un habitant du quartier Salaheddine, où est située la caserne, joint par téléphone par l'AFP.
La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a exprimé "sa profonde préoccupation" face à ces combats. Dans un communiqué, elle a appelé "les autorités compétentes à assumer leurs responsabilités en assurant la protection des civils et en exerçant un contrôle sur leurs unités respectives".
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Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a sombré dans le chaos, marqué ces dernières années par l'existence de pouvoirs rivaux dans l'Est et l'Ouest sur fond d'ingérences étrangères. Malgré l'arrêt des combats en 2020 et la formation d'un gouvernement en mars dernier, les divisions ont rapidement refait surface, alors que des élections législatives et présidentielle sont prévues en décembre.