Le président du Conseil militaire de transition (CMT) effectuera une visite "d’amitié et de travail" à Doha à partir du 12 septembre, a annoncé le service de protocole d'Etat à la présidence, sans donner plus de précisions.
Mahamat Idriss Déby, qui est chef de l'Etat depuis la mort en avril de son père Idriss Déby Itno, tué par des rebelles venus de Libye, a multiplié récemment les signes d'ouverture aux groupes armés pour les faire participer à un dialogue national censé réconcilier les Tchadiens.
Il a notamment promis "des actions concrètes en matière d'amnistie, de libération des prisonniers de guerre, de restitution des biens et de réinsertion professionnelle".
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Timan Erdimi, président de l'Union des Forces de la résistance (UFR), une alliance de plusieurs groupes rebelles, vit en exil au Qatar depuis une dizaine d'année après être tombé en disgrâce du régime.
Ses combattants avaient notamment lancé en 2019 une offensive contre la capitale tchadienne. Venues de Libye via le Soudan, les colonnes de pick-ups avaient été stoppées dans le nord-est du Tchad par des bombardements des avions de combats français sur demande de N'Djamena.
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Son groupe avait affirmé à l'AFP il y a quelques jours "ne pas refuser la main tendue du régime, mais attendre la première démarche pratique" de N'Djamena.
A l'annonce de la mort du président Déby, son fils s'est arrogé les titres de président de la République et de chef suprême des armées. Il a promis des élections "libres et démocratiques" au terme d'une période de transition de 18 mois renouvelable, mais sans exclure une prolongation de la transition.