Poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat, association de malfaiteurs et complot en vue d'assassiner le président Andry Rajoelina, Paul Rafanoharana et Philippe François et leurs épouses, qui démentent toute implication, doivent comparaître au palais de justice d'Anosy, dans la capitale Antananarivo, aux côtés des 17 autres prévenus.
L'audience est publique mais il n'était pas immédiatement clair si la presse pourrait y assister. Selon les avocats de la défense, le procès devrait durer entre trois et quatre jours.
Les deux Français, arrêtés le 20 juillet, sont actuellement sous mandat de dépôt à la prison de Tsiafahy, dans la capitale.
Ils sont accusés d'avoir "échafaudé un plan d'élimination et de neutralisation de diverses personnalités malgaches dont le chef de l'État", avait annoncé la procureur générale.
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Paul Rafanoharana, un Franco-Malgache, connaît bien le président Rajoelina, dont il a été un conseiller.
Philippe François, ancien Saint-Cyrien et colonel de l'armée française jusqu'en 2013, dirigeait une société d'investissement à Madagascar, Tsarafirst. Les deux hommes y ont été brièvement associés.
"C'est un procès inéquitable, déplore auprès d'une correspondante de l'AFP Arlette Rafanomadio, avocate de Paul Rafanoharana et de son épouse. "Nous n'avons pas eu assez de temps pour préparer la stratégie de défense, avec un accès difficile à nos clients".
"Nous n'avons eu que trente minutes avec eux vendredi, pour 400 pages de dossier", a-t-elle précisé.
Les camarades de promotion à St-Cyr de Philippe François, dans un communiqué où ils se disent "convaincus de son innocence", espèrent "la plus grande sérénité des débats et le respect des droits de la défense" lors de ce procès.