Bukina Faso: le Conseil national d’orientation et de suivi de la réconciliation installé

VidéoOn se dirige vers l’organisation du forum national de la réconciliation. Le président Roch Marc Christian Kaboré a procédé à l’installation officielle du conseil national d’orientation et de suivi de ce rendez-vous historique pour les Burkinabè.

Le 23/01/2022 à 12h52, mis à jour le 23/01/2022 à 12h53

Au Burkina Faso, la dynamique de réconciliation nationale suit son cours. En procédant à l’installation, le 20 janvier 2022 des membres du conseil national d’orientation et de suivi de la réconciliation nationale et de la cohésion, le président du Faso semble avoir pris toute la mesure de cette aspiration profonde des populations.

Ainsi, le conseil qui vient d’être installé a pour mission de fixer à terme des mesures spécifiques aux violations de l'insurrection populaire de 2014 et du coup d'État de septembre 2015.

« La grande diversité des forces sociales et professionnelles engagées dans ce processus, l’expérience et l’engagement des hommes et femmes impliqués me rassurent que leur contribution au processus de réconciliation sera riche et pertinente », a déclaré le président Roch Marc Christian Kaboré, en marge de la cérémonie d’installation du conseil.

Fort de 119 membres dont 34 femmes, l’organe consultatif ( composé des représentants de toutes les couches sociales) est dirigé par l’ancien opposant et actuel ministre d’Etat, Zéphirin Diabré. Il est en outre présidé par le premier ministre qui, lui, est chargé de suivre le processus de mise en œuvre de la réconciliation.

Ce fait marquant, qui doit en principe aboutir à l’organisation prochaine du forum national sur la réconciliation, intervient dans un contexte où la société civile burkinabè, garante du processus démocratique, joue pleinement son rôle de veille citoyenne. Depuis la prise récente de mesures restrictives à l’encontre de certaines de ses activités, elle craint en effet que la situation n’affecte le processus de réconciliation. 

« Le pays des hommes intègres épris de paix, de liberté, de justice sociale, constate depuis quelques années avec l’avènement du régime dirigé par le président Kaboré, la remise en cause de ses acquis démocratiques, en particulier celle des libertés individuelles et collectives garanties par notre Constitution », a déploré ce vendredi 21 janvier 2020, lors d’une conférence, Serge Bambara, porte-parole du mouvement le Balai citoyen.

Pour «un nouvel avenir pour le Burkina», la création de ce conseil s’est avérée indispensable pour les autorités. Elles entendent ainsi parvenir à «un nouveau pacte du vivre-ensemble et se donner la main pour construire le Faso».

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 23/01/2022 à 12h52, mis à jour le 23/01/2022 à 12h53