Coup d'État militaire en cours au Burkina Faso, après une manifestation dispersée samedi par les forces de défense et de sécurité. Le président du Faso, selon plusieurs sources, aurait été arrêté et serait détenu par des soldats mutins qui exigent le départ de certains chefs militaires et des moyens plus adaptés à la lutte contre le terrorisme, qui fragilise déjà le pays depuis 2015. A la tête des soldats mutins, il y aurait le commandant Henri Damiba, un ancien de la garde républicaine de l'ex-président Blaise compaoré. mais cette information reste à confirmer.
Car, la situation demeure encore confuse ce lundi matin, après une seconde nuit agitée. Des coups de feu ont encore éclaté dans des casernes militaires de la ville. Egalement, un hélicoptère a longtemps survolé une partie de la ville pendant qu’un couvre feu imposé in extremis (20h à 5h30) était en vigueur.
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Rappelons que suite à des tirs survenus dans la capitale et à l'intérieur du pays (Kaya et Ouahigouya), des actes de vandalisme ont été perpétrés dans la journée du 23 janvier. Le siège du parti au pouvoir, le mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a été saccagé et mis en feu par des manifestants en colère contre le régime.
Si pour l’heure le coup d’Etat n’est pas confirmé, notons cependant que plusieurs sources signalent néanmoins la présence d’hommes armés devant la télévision nationale. Des discussions seraient en cours entre les mutins et la hiérarchie militaire.
Une déclaration est attendue en cours de matinée. La situation actuelle du pays laisse la population perplexe.