Maxime Mokom était le chef d'un groupe armé antibalaka (milices autoproclamées d'autodéfense) allié aux principaux groupes armés qui opéraient en Centrafrique.
Il était en 2019 devenu ministre chargé du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion et du Rapatriement (DDRR). Mokom est suspecté de crimes qui auraient été commis à Bangui et dans d'autres localités de la République centrafricaine en 2013 et 2014, a indiqué la CPI dans un communiqué.
«La Chambre a trouvé des motifs raisonnables de croire que Mokom, un ressortissant de la République centrafricaine (...) était un Coordonnateur National des Opérations des Anti-Balaka», a indiqué la Cour, qui siège à La Haye.
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A ce titre, il est notamment suspecté d'être responsable de (tentative de) meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement, torture, persécution, traitement cruel, mutilation.
La CPI a conclu qu'un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la RCA depuis au moins septembre 2013 jusqu'au moins décembre 2014 entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans opposés à l'ancien président François Bozizé) et les Anti-Balaka (un mouvement opposé à la Séléka et soutenant Bozizé).
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Selon la CPI, «il existe "des motifs raisonnables" de croire que, de septembre 2013 au moins à décembre 2014 au moins, une attaque aurait été menée par les Anti-Balaka contre la population civile musulmane et les personnes perçues comme collectivement responsables, complices ou soutenant la Séléka».
Patrice-Edouard Ngaïssona, ancien ministre centrafricain des Sports, et Alfred Yekatom, surnommé "Rambo", deux ex-chefs de milices centrafricains détenus par la CPI respectivement depuis janvier 2019 et novembre 2018, sont également accusés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité lors de la guerre civile entre 2013 et 2014.