Musulman originaire du nord-est, «Atiku», comme l'appellent les Nigérians, a choisi Ifeanyi Okowa, chrétien de 62 ans comme candidat à la vice-présidence.
«J'ai clairement fait savoir que mon colistier aurait le potentiel de me succéder à tout moment», a déclaré Atiku, 75 ans, au cours d'une conférence de presse à Abuja, la capitale.
Huit mois avant l'élection, le pays le plus peuplé d'Afrique fait face à d'immenses défis, notamment sécuritaires et économiques, et devra élire un successeur au président Muhammadu Buhari, qui termine son deuxième mandat, comme le prévoit la constitution.
Atiku Abubakar, candidat du Parti démocratique populaire (PDP), principal parti d'opposition, affrontera notamment en 2023 Bola Tinubu, le candidat du Congrès des progressistes (APC), parti au pouvoir.
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Les deux hommes sont richissimes, septuagénaires et très controversés, car tous deux accusés de corruption tout au long de leur carrière politique.
Tout comme son adversaire, Bola Tinubu est musulman mais il est lui originaire du sud-ouest. Il doit annoncer à son tour son éventuel futur vice-président avant vendredi soir.
Le choix des colistiers est très sensible au Nigeria, pays divisé presque de manière égale entre le nord à majorité musulmane et le sud à majorité chrétienne.
En effet, un accord tacite veut que le duo président - vice-président soit composé d'un musulman et d'un chrétien.
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Pour maintenir l'équilibre dans un pays qui compte plus de 250 groupes ethniques et où les tensions entre communautés sont fréquentes, le Nigeria pratique également le «zonage»: l'alternance tous les deux mandats entre un candidat du nord et un candidat du sud.
Un accord tacite clé qui n'a d'ores et déjà pas été respecté par le PDP, qui -selon la règle- aurait dû nommer un candidat orginiaire du sud à la présidence.
Le président nigérian Muhammadu Buhari, élu en 2015, puis 2019, est un musulman originaire du nord du pays, tout comme Atiku.