"Nous attendons le soutien de tous" pour "sauver notre patrie, nos terres, notre population", a dit le capitaine Traoré aux diplomates accrédités au Burkina.
Il a renversé fin septembre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d'un putsch huit mois plus tôt.
Traoré a de nouveau déclaré que "le climat sécuritaire s'est assez détérioré" de janvier à aujourd'hui. Il avait en partie justifié son coup de force par l'incapacité de son prédécesseur à faire face aux défis sécuritaires.
Le Burkina Faso, comme ses voisins malien et nigérien, est pris dans un tourbillon de violences protéiformes à caractère jihadiste et intercommunautaire.
Lire aussi : Le capitaine Ibrahim Traoré officiellement désigné président du Burkina Faso
Aucun des États sahéliens n'arrive à faire face à l'hydre jihadiste. Quatre coups d'État militaires ont secoué ces trois pays depuis 2020.
L'armée burkinabè, qui n'a pu endiguer la progression de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, s'est progressivement fracturée entre soldats du rang et haut-gradés.
Pris entre deux feux, les civils vivent au gré des cycles de représailles meurtrières et des attaques. La dernière en date est survenue quelques jours avant le putsch, le 26 septembre dans le nord du Burkina Faso.
Un convoi de ravitaillement, escorté par l'armée, d'une ville sous blocus jihadiste a été pris à partie par des jihadistes. Au moins 37 personnes sont mortes, dont 27 militaires. 70 chauffeurs sont toujours portés disparus, selon leur syndicat.