Nigéria: Et de une pour «Bring back our girls» !

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Le 19/05/2016 à 12h36

Revue de presseAmina Ali est la première et la seule otage libérée, sur les 219 «filles de Chibok», après deux ans de captivité entre les mains de Boko Haram. Mais son retour est célébré comme une victoire nationale dans la guerre que mène l’Etat nigérian et les armées de la région contre la mouvance islamiste.

Kiosque le360 afrique: Dans les kiosques de la capitale nigériane Abudja, aujourd’hui, les "Unes" rivalisent en messages positifs suite à la libération d’Amina Ali, une des 219 filles enlevées en 2014 par Boko Haram, lors d’une attaque contre un lycée de la ville de Chibok, dans le nord du pays.Le journal électronique premiumtimesng.com, par exemple, annonce que le président Muhammadu Buhari devrait d’ailleurs recevoir la jeune victime en audience.Juste après son élection récente à la tête du pays, le Chef de l’Etat nigérian avait promis d’en finir avec la menace djihadiste de Boko Haram. L’audience accordée à la jeune femme est un message politique fort pour le leader du pays pour prouver l’efficacité de sa stratégie sur ce dossier.Retrouvés dans la forêt de Sambisa, dans laquelle le groupe terroriste occupe des positions fortes, Amina et son bébé de 4 mois ont été rapidement placés entre les mains des autorités sécuritaires locales. Ils ont subi une série d’examens médicaux pour s’assurer de leur état de santé.En plus de la portée politique, la jeune fille pourrait être une source exceptionnelle de renseignements pour le gouvernement nigérian dans la lutte contre Boko Haram, selon plusieurs médias nationaux. Selon les premières déclarations de l’ex-otage, une bonne partie des jeunes filles kidnappées en même temps qu’elles seraient encore en vie. Six d’entre elles seraient plutôt déjà mortes, sans que les témoignages d’Amina puissent en déterminer les circonstances.En attendant, les investigations se poursuivent pour retrouver les filles de Chibok. Le collectif «Bring back our girls» promet d’intensifier ses actions de lobbying pour la libération des filles de Chibok.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 19/05/2016 à 12h36