Israël: annulation du projet d’expulsion de migrants africains

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Le 02/04/2018 à 13h08, mis à jour le 02/04/2018 à 13h49

Israël a renoncé au projet controversé d'expulsion de migrants africains. Un accord a été signé avec l'ONU pour installer une partie d'entre eux dans des pays occidentaux.

Israël a annoncé lundi avoir annulé un projet controversé d'expulsion de migrants africains et signé un accord avec l'ONU pour la réinstallation d'une partie de ces migrants dans des pays occidentaux.

"Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et Israël sont arrivés à un accord permettant le départ d'au moins 16.250 migrants africains vers des pays occidentaux, tandis que l'Etat d'Israël règlera le statut de ceux qui resteront sur place"', indique un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Israël prévoyait d’expulser 38.000 migrants africains. Outre les 16.000 migrants, les 22.000 autres demandeurs d’asile qu’Israël prévoyait d’expulser obtiendront un statut temporaire et pourront donc rester en Israël.

Ce plan gouvernemental d'expulsion de migrants africains a suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).

Selon le ministère de l'Intérieur israélien, 42.000 migrants africains, principalement originaires du Soudan et d'Erythrée, vivent en Israël, dont la moitié -des femmes et des enfants- n'étaient pas menacés par ce plan.

Ces migrants africains sont arrivés très majoritairement après 2007 en s'infiltrant à partir du Sinaï égyptien. La frontière à l'époque poreuse avec l'Egypte a depuis été rendue quasiment hermétique. Ils se sont installés en nombre dans les quartiers pauvres de Tel-Aviv.

"L'accord signé avec le HCR permet l'annulation immédiate de l'expulsion vers un pays tiers comme prévu dans le plan précédent", précise le bureau du Premier ministre.

Il faut rappeler que l’ONU a condamné le projet du gouvernement israélien d’expulser des milliers de migrants africains en situation irrégulière, originaires principalement d’Erythrée et du Soudan, le qualifiant d’incohérent.

En effet, Israël avait demandé aux migrants de faire un choix entre une incarcération pour une période indéterminée en Israël et le versement de 3.500 dollars assorti d’un billet d’avion vers un pays tiers.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 02/04/2018 à 13h08, mis à jour le 02/04/2018 à 13h49