Plusieurs cas de contamination par la variole du singe, maladie virale transmise à l’homme par un animal (primates ou rongeurs) ou une personne infectée, ont été enregistrés depuis le 30 avril dernier dans les districts de santé de Njikwa et d’Akwaya, respectivement dans le nord-ouest et le sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun.
Une «investigation préliminaire» diligentée par les autorités sanitaires du pays a confirmé,le 14 mai dernier, la présence du virus Monkey pox (autre nom de la variole simienne), mais aussi de fortes suspicions de la circulation dudit virus dans les districts avoisinants.
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«Une mission d’investigation plus approfondie est en cours afin de connaître l’ampleur de cette épidémie en vue de mettre en place des mesures de contrôle et de riposte appropriées», assure le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, dans un communiqué publié ce 17 mai.
Aucune précision cependant sur le nombre exact de cas enregistrés. Mais au regard des conséquences graves que peut engendrer cette maladie virale très contagieuse et afin d’éviter tout mouvement de panique, le ministre de la Santé publique appelle les populations desdites régions à collaborer avec les équipes sanitaires et à conduire, vers la formation sanitaire la plus proche, tout patient suspect présentant une fièvre accompagnée d’une éruption cutanée.
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Par ailleurs, par mesure de prudence, il est fortement déconseillé aux populations tout contact avec les animaux malades ou la consommation de gibiers trouvés morts. Encore appelée l’orthopoxvirose simienne, la variole du singe est une maladie tropicale rare, présente dans les régions reculées d’Afrique centrale et de l’ouest.
«Le virus peut provoquer une maladie parfois mortelle chez l’homme mais, bien qu’elle ressemble à la variole humaine qui a été éradiquée, elle est en général beaucoup moins grave», explique l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est la première fois que des cas humains sont notifiés au Cameroun, alors que des pays voisins comme le Nigeria, la Centrafrique et la République démocratique du Congo (RDC) ont déjà enregistré des cas de contamination humaine, avec des décès.