Des hommes armés à moto ont attaqué dimanche le village de Kware, dans le district de Shinkafi, ouvrant le feu sur des habitants et incendiant des maisons.
"Je peux confirmer que 30 personnes ont été tuées par les bandits lors de l'attaque de Kware", a déclaré le porte-parole de la police de Zamfara, Mohammed Shehu.
Sur place, des villageois ont toutefois fait état d'un bilan plus élevé.
"Nous avons retrouvé 34 corps après l'attaque et de nombreuses autres personnes n'ont toujours pas été retrouvés", a ainsi affirmé Alu Wadatau, un habitant de Kware.
Lire aussi : Nigeria: une attaque fait plus de 130 morts dans le nord-ouest
"Ils sont arrivés vers 16h00 (15h00 GMT) et ont ouvert le feu sur le village, tirant à vue sur les gens et incendiant des maisons", a-t-il précisé.
La semaine dernière, une soixantaine de personnes avaient été tuées par des bandits opérant dans la région du nord-ouest, où l'Etat nigérian est rarement en mesure d'assurer la sécurité.
Les éleveurs et les agriculteurs de cette région subissent régulièrement depuis des années les attaques de gangs criminels qui mettent à sac les villages, volent le bétail et kidnappent des habitants pour obtenir une rançon.
Le 28 février, des gangs criminels avaient tué à un poste de contrôle près de Kware, 32 membres de la milice d'auto-défense créée pour assurer la sécurité des commerçants dans la région, selon la police et des sources locales.
Lire aussi : Nigeria: 26 personnes tuées par des "bandits" dans le nord-ouest
Et le 25 février, 27 personnes avaient également perdu la vie dans les attaques de trois villages à la frontière entre l'Etat de Zamfara et celui de Sokoto.
En juillet 2018, Amnesty International avait estimé que l'Etat de Zamfara était "à la merci" de groupes criminels armés, "qui ont tué des centaines de personnes au cours des deux dernières années".
Cet Etat est un bastion du président Muhammadu Buhari qui vient d'être réélu pour un deuxième mandat. Depuis sa victoire, il s'est engagé à poursuivre son combat contre l'insécurité dans le pays.