Cameroun. Yaoundé: inauguration du premier centre de collecte des déchets électriques et électroniques

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Le 03/04/2019 à 15h18, mis à jour le 03/04/2019 à 15h20

Le premier point de collecte des déchets électriques et électroniques en Afrique centrale a été inauguré à Yaoundé, au Cameroun. Ce centre de collecte permettra aux habitants de venir revendre leurs appareils électriques et électroniques usagés.

Le Cameroun abrite désormais le premier point de collecte des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) en Afrique centrale.

Inauguré en mars dernier à Ewonkan, dans la banlieue de Yaoundé, la capitale, ce point de collecte permettra aux habitants de venir revendre leurs appareils électriques et électroniques usagés, qui seront réparés ou démantelés par les apprenants du centre de formation. 

Ce centre de collecte a été mis en place par l’association française Solidarité technologique et La Guilde, ONG européenne qui entre dans sa cinquantième année d'existence, dans le cadre du projet Weeecam, dont l’objectif est la mise en œuvre, au Cameroun, d’une activité de développement durable, et reproductible de collecte et de traitement des DEEE dans les grandes zones urbaines du pays. 

Prévu sur une durée de 5 ans, ce projet vise concrètement l’ouverture de 12 points de collecte à Yaoundé et Douala, les deux grandes métropoles du pays, ainsi que la création de 160 emplois d’ici 2022.

«Depuis 2011, l’association française Solidarité technologique, accompagnée par La Guilde, développe au Cameroun la première filière de recyclage des déchets DEEE en Afrique centrale. Le projet Weeecam vise à démontrer la viabilité de cette filière dans les pays du Sud en l’organisant à l’échelle semi-industrielle», indique à ce sujet l’ambassade de France au Cameroun sur son site Internet.

Les DEEE (ce terme englobe tous les objets alimentés par des courants électriques ou électromagnétiques) sont une réelle problématique en termes d'écologie, de santé publique ou encore de développement durable.

Selon les experts, les pays en développement sont particulièrement exposés à la problématique des DEEE, surtout qu’ils ne disposent pas des infrastructures, des technologies et des systèmes de collecte qui permettraient de capter ce flux et de le traiter adéquatement.

Le gouvernement camerounais a toutefois mis en place une réglementation spécifique en 2012.

C’est aussi cette année-là que les associations Solidarité technologique et La Guilde ont démarré une initiative pilote dans le traitement des DEEE informatiques à Yaoundé, dont l'actuel projet, désormais concrétisé, constitue à la fois une continuité et un développement substantiel. 

Le succès de ce projet pourrait servir d’exemple à suivre en Afrique et dans la plupart des pays en développement, indique Solidarité technologique.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 03/04/2019 à 15h18, mis à jour le 03/04/2019 à 15h20