Cameroun: le gouvernement instaure la gratuité des tests de dépistage du VIH-Sida

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Le 11/04/2019 à 15h00, mis à jour le 11/04/2019 à 15h02

La décision, officialisée par le ministère de la Santé publique, prendra effet dès le 1er janvier 2020. Elle vise, entre autres, à renforcer davantage la lutte contre cette maladie et améliorer la prise en charge des patients.

Dans le cadre de la lutte contre le VIH-Sida, le gouvernement camerounais a décidé d'instaurer à partir du 1er janvier 2020, la gratuité des tests de dépistage rapide pour toute la population.

Selon les termes de la décision publiée par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, les consultations médicales et prénatales, le dossier médical, les examens de suivi biologique (CD4 et charge virale), les tests de dépistage précoce du VIH pour les enfants, les médicaments antirétroviraux et les médicaments de prévention des infections opportunistes, seront également gratuits pour les personnes vivant avec le VIH au Cameroun.

Dans le même ordre d'idées, les réactifs concernant l'ensemble des examens concernés seront désormais fournis gratuitement aux formations hospitalières et aux laboratoires retenus par le ministère.

Selon les résultats issus de l’enquête de l’évaluation de l’impact du VIH au Cameroun, le taux de prévalence est en baisse dans la population en général.

Chez les 15 et 49 ans, il est passé de 4,3% en 2011, à 3,4% en 2018.

Cette récente mesure, prise par les pouvoirs publics, devrait donc contribuer à renforcer davantage la lutte contre cette maladie et à améliorer la prise en charge des patients.

En effet, le Cameroun s’est fixé pour objectif d’atteindre les «90-90-90» d'ici 2020. C'est-à-dire, 90% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique, 90% de personnes informées de leur statut qui sont sous traitement antirétroviral, et 90% de personnes sous traitement qui ont une charge virale durablement indétectable.

«Au moins 2.527.047 personnes doivent être dépistées (…), 322.000 adultes et enfants devront être mis sous traitement d’ici fin décembre 2019», précise le ministre de la Santé publique, selon lequel le non-respect de cette prescription dans les formations hospitalières fera l’objet de sanctions, conformément à la réglementation en vigueur.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 11/04/2019 à 15h00, mis à jour le 11/04/2019 à 15h02