"Les premières estimations pointent vers une facture de plus de 2 milliards de dollars pour la reconstruction des infrastructures et le rétablissement des moyens de subsistance" des populations, a indiqué la Banque à l'issue d'une réunion jeudi à Washington avec ses partenaires et les Nations unies.
Idai a frappé de plein fouet le port mozambicain de Beira et son demi-million d'habitants le 14 mars, puis a continué sa route meurtrière vers l'ouest en direction du Zimbabwe. Ses pluies diluviennes et ses vents violents ont causé des destructions et des inondations massives dans les deux pays.
Le dernier bilan publié par les autorités locales y fait état de près d'un millier de morts.
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Plus de 2 millions de personnes (dont 1,8 million au seul Mozambique) y ont été sinistrées, parmi lesquelles 165.000 ont été contraintes à quitter leurs logements détruits.
Quelques jours avant le passage du cyclone Idai, le sud du Malawi a lui aussi été noyé sous de fortes précipitations, qui ont fait 59 morts et près de 900.000 sinistrés.
Agences onusiennes et ONG du monde entier ont accouru en Afrique australe pour leur venir en aide. L'ONU a lancé un appel aux dons de 251 millions d'euros pour financer l'assistance d'urgence des trois prochains mois.
La Banque mondiale a indiqué avoir mobilisé des "ressources substantielles", qu'elle n'a pas chiffrées, pour "réparer les routes et les canalisations d'eau et d'égoûts et financer la surveillance des épidémies, l'hygiène, l'agriculture et la sécurité alimentaire".
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Ces catastrophes naturelles ont frappé trois des pays les plus pauvres d'Afrique australe.
L'économie du Zimbabwe est au bord du gouffre depuis près de vingt ans et le Mozambique traverse la pire crise financière de sa jeune histoire depuis 2016.
Après la catastrophe, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait exhorté la communauté internationale à se montrer "généreuse" avec la dette publique mozambicaine.