Cameroun: des lions sèment la panique près de certains villages

DR

Le 30/05/2019 à 14h20, mis à jour le 31/05/2019 à 17h48

Des félins en errance sèment a panique dans la région du Centre du Cameroun. Ils ont déjà tué des dizaines de bœufs et de chèvres appartenant aux éleveurs locaux. Les autorités examinent les meilleurs moyens de transférer ces fauves ailleurs.

La population qui vit dans les environs de la localité de Ndimi, département du Mbam et Kim dans la région du Centre du pays, ont été appelés, ces derniers jours, à la plus grande prudence au cours de leurs déplacements.

En cause, la présence de deux lions en liberté. Les deux fauves, selon les éleveurs de la localité, auraient déjà tué et dévoré une cinquantaine de bœufs et de chèvres issus des cheptels de la région.

Les fauves n'en consommeraient cependant qu'une petite partie et ne tueraient donc ces bêtes que pour le plaisir. Il s'agit là de dégâts considérables pour des éleveurs souvent démunis, qui espèrent être indemnisés.

Aucune victime humaine n'a pour le moment été signalée. Et afin d'éviter le pire, les autorités locales examinent un ensemble de mesures pour éloigner les lions.

Un «Comité de veille» a été mis sur pied. Le ministère des Forêts et de la Faune envisage notamment, en conséquence; la translocation de ces lions. Cette opération consiste à effectuer un transfert des fauves vers d'autres parcs, notamment ceux du Mpem et Djim ou encore ceux du nord du Cameroun. 

«En termes de mesures dissuasives, le Comité doit d’abord faire quelques petites techniques de refoulement des lions. Mais il va falloir renforcer cela par des mesures plus modernes et plus techniques. La solution, qui va venir un peu plus tard, est la translocation, c’est-à-dire qu’il faut les déporter dans une autre localité où ils sont plus sécurisés et où ils trouveront plus de proies pour leur nourriture», indique le directeur de la faune et des aires protégées du ministère.

La translocation nécessite néanmoins des moyens terrestres et aériens colossaux. Un expert international en félins, Hans Bauer, de l'université de Francfort, a également été contacté pour apporter son soutien aux autorités dans cette délicate opération. 

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 30/05/2019 à 14h20, mis à jour le 31/05/2019 à 17h48