"Almoubacher Ag Alamjadi, chef de tribu touareg d'Inates, a été tué lundi par des éléments de l'organisation EIGS", a dit à l'AFP une source sécuritaire nigérienne.
Ex-soldat de la Garde nationale (GN), Almoubacher Ag Alamjadi avait récemment succédé à son père Arrisal Amdagh qui avait été abattu fin avril à son domicile, également à Inates, par des jihadistes.
Le ministre de la Défense Kalla Moutari a confirmé la mort des deux hommes à l'AFP mardi.
Quatre autres membres de cette chefferie d'Inates qui se rendaient aux funérailles d'Arrisal Amdagh ont aussi été tués dans l'explosion de leur véhicule sur une mine, avaient annoncé mi-juin leur proches.
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Dix-huit soldats nigériens avaient été tués lors de l'attaque du camp militaire d'Inates le 1er juillet. C'est dans cette même zone que 18 combattants de l'EIGS avaient été tués lors d'une opération conjointe des forces armées nigériennes, françaises et américaines menée du 8 au 18 juin.
Enfin, en juin, un autre chef traditionnel de la commune de Bankilaré (ouest) avait, lui, été retrouvé mort à la frontière malienne après avoir été kidnappé par "des hommes armés", selon une source locale.
"La stratégie de l'EIGS est d'en finir avec la chefferie traditionnelle (très influence au Niger) dans les zones frontalières. C'est une façon de vider la zone de la présence effective de l'Etat à travers cette représentation pour s'installer et imposer la loi", a confié mardi à l'AFP une autre source sécuritaire.
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Selon plusieurs experts, les groupes jihadistes cherchent aussi régulièrement à exacerber les tensions ethniques et conflits intercommunautaires. Dans la Tillaberi, région du sud-ouest du Niger où les sept hommes ont été tués, cohabitent Djermas majoritaires, Peuls, Touaregs et Haoussa.
La région frontalière du Mali et notamment le Tongo Tongo est très instable. En mai 2019, 28 soldats nigériens y avaient été tués alors qu'une attaque, en octobre 2017, avait coûté la vie à quatre soldats américains et cinq militaires nigériens.
Selon un rapport de l'ONU, le nombre de déplacé internes fuyant les violences "est passé de 35.866 personnes en décembre 2018 à 49.078 personnes en mars 2019" dans la Tillaberi.