Afrique du Sud: mandats d'arrêts contre deux tueurs présumés de l’ex-chef des services secrets rwandais

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Le 10/09/2019 à 09h54, mis à jour le 10/09/2019 à 09h54

L’Afrique du Sud a émis des mandats d’arrêt contre deux Rwandais accusés d’avoir participé à l’assassinat en 2013 de l’ex-chef des services secrets rwandais, en rupture de ban avec le président Paul Kagame, a annoncé lundi l’avocat de la famille de la victime.

Ces deux hommes présentés comme proches du régime, Ismael Gafaranga et Alex Sugira, feront également prochainement l’objet d’une demande d’extradition, a ajouté Gerrie Nel.

Patrick Karegeya, 53 ans, avait été retrouvé étranglé le 1er janvier 2014 dans un hôtel de luxe de Johannesburg. Cet ex-proche de Kagame avait fui son pays en 2007 après être entré en dissidence.

Selon des documents récemment versés au dossier, la police et la justice sud-africaines avaient rapidement identifié plusieurs suspects et établi des “liens étroits” entre eux et le régime Kagame.

Kigali a toujours démenti toute implication dans cet assassinat.

Mais le parquet avait alors refusé d’engager des poursuites pour éviter des tensions diplomatiques avec le président Kagame.

Ce n’est que sur l’insistance de la famille de Patrick Karegeya et de son avocat Gerrie Nel, célèbre pour avoir conduit l’accusation lors du procès pour meurtre de l’athlète paralympique Oscar Pistorius, que la justice sud-africaine a récemment décidé de relancer l’enquête.

Nel s’est réjoui lundi de la décision du parquet, qu’il a saluée comme une “grande victoire”.

Patrick Karegeya figure parmi les personnalités les plus connues du régime rwandais qui ont été visées par des attaques.

De “nombreux” autres anciens proches de Paul Kagame “ont été la cible d’attentats et de menaces au cours de ces dernières années, bien que le gouvernement nie systématiquement être impliqué”, constate Human Rights Watch (HRW).

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 10/09/2019 à 09h54, mis à jour le 10/09/2019 à 09h54