Zimbabwe: fin de la polémique, Muagbe sera finalement enterré au “Champ des héros”

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Le 13/09/2019 à 10h01, mis à jour le 13/09/2019 à 10h14

Les proches de Robert Mugabe ont finalement accepté que l’ex-président du Zimbabwe soit enterré au “Champ des héros”, un monument national de la capitale Harare, ainsi que le souhaitait le gouvernement, a annoncé vendredi un porte-parole de la famille.

“Oui, je confirme”, a déclaré devant la presse un des neveux du défunt, Leo Mugabe, après plusieurs jours de tensions entre les autorités et la famille, qui préférait qu’il repose dans son village.

“Ils (les chefs traditionnels) se sont prononcés. S’ils ont dit que l’enterrement aurait lieu au + Champ des héros +, il faut maintenant attendre les détails (…) pour savoir si la cérémonie serait privée ou publique”, a ajouté Mugabe.

Le porte-parole de la famille n’a pas précisé à quelle date l’enterrement aurait lieu.

Robert Mugabe s’est éteint le 6 septembre à l‘âge de 95 ans dans un hôpital de luxe de Singapour où il venait se faire soigner depuis des années.

Sa dépouille a été rapatriée en grande pompe mercredi à Harare pour une série d’hommages, dont des funérailles nationales prévues samedi dans l’immense stade national des sports de la capitale en présence de nombreux chefs d’Etat africains.

Relations tendues

Le lieu de son enterrement fait l’objet de vifs tiraillements entre sa famille et le gouvernement, en conflit depuis le coup de force de l’armée qui a mis un terme en novembre 2017 au trente-sept ans de pouvoir de Robert Mugabe.

Jeudi, Leo Mugabe avait initialement annoncé que son oncle serait inhumé dans son village, conformément au voeu d’une partie de sa famille et des chefs traditionnels.

Depuis la chute de Robert Mugabe, les relations de l’ex-président et de sa famille avec Mnangagwa, qu’il a publiquement qualifié de “traître”, sont notoirement mauvaises.

En novembre 2017, l’armée l’avait poussé vers la sortie après sa décision de limoger Mnangagwa, alors vice-président, sur l’insistance de son épouse, Grace, qui convoitait alors de plus en plus ouvertement la succession de son nonagénaire de mari.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 13/09/2019 à 10h01, mis à jour le 13/09/2019 à 10h14