La Haute cour administrative a rendu samedi “une décision définitive de justice maintenant l’interdiction du port du voile intégral parmi le corps enseignant de l’Université du Caire”, décidée en 2016 en première instance, a indiqué à l’AFP Me Ahmed Mahran, qui défendait un collectif de 80 enseignantes ayant contesté le jugement.
“Tous les recours des plaignantes ont été rejetés (…) et nous n’avons toujours pas accès, à ce jour, aux attendus”, a-t-il ajouté.
Tandis que la majorité des femmes égyptiennes portent le voile, le niqab, voile intégral féminin et attribut de l’islam ultra-conservateur, demeure minoritaire dans le pays.
L’université du Caire est l’une des plus anciennes et prestigieuses universités d’Egypte.
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Fin 2015, l’ancien président de l’université, Gaber Nasser, avait introduit l’interdiction du niqab parmi les professeurs comme une mesure visant à améliorer les interactions entre les enseignants et les étudiants.
“C’est le seul motif qui ait été avancé pour justifier cette mesure (…), alors que l’interdiction n’a jamais concerné les étudiantes”, a souligné Mahran.
L’instauration de cette règle est intervenue deux ans après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par Abdel Fattah al-Sissi, devenu président en 2014.
La mise en place de la mesure répondait “en réalité à des motivations politiques”, a estimé l’avocat des plaignantes.