Abd al-Rahman al-Milad, alias al-Bidja, a été interpellé par la direction de la sécurité à Tripoli à la suite notamment d'une "notice d'Interpol et sur mandat d'arrêt du bureau du Procureur général", a annoncé un communiqué du ministère de l'Intérieur du GNA.
Il est soupçonné, entre autres, d'être impliqué "dans la traite d'êtres humains", et les recherches se poursuivent afin de mettre la main sur "d'autres accusés", est-il indiqué.
Le texte ne donne pas davantage d'éléments sur le contexte de l'arrestation de Milad. Selon des médias libyens, il a été interpellé près de Tripoli à un barrage de police.
Ancien garde-côtes, ce baron local de trafics en tous genres faisait l'objet d'une notice d'Interpol, suite à une demande du comité de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU qui, en juin 2018, a sanctionné six chefs de réseaux de trafiquants de migrants actifs en Libye.
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Visé par ces sanctions qui prévoyaient notamment le gel de comptes bancaires et une interdiction de voyager, Abd al-Rahman al-Milad, 30 ans, alors capitaine d'une unité de garde-côtes à Zaouia (45 km de Tripoli), avait été immédiatement suspendu puis licencié.
En proie au chaos, la Libye est un important pays de transit pour les migrants fuyant les conflits et l'instabilité dans d'autres pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Nombreux d’entre eux périssent lors de la traversée de la Méditerranée vers l’Europe.
Depuis janvier 2020, environ 10.000 migrants ont été interceptés en mer et ramenés en Libye par les gardes-côtes libyens, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).