Le Zimbabwe a commencé, le 18 février, une campagne de vaccination grâce à 200.000 doses du vaccin chinois Sinopharm offertes par Pékin.
Mais, selon Enock Dongo, président de l'Association des Infirmiers du Zimbabwe, forte de 12.000 membres, "la vaccination est faible parmi les travailleurs de santé".
"En l'état actuel des choses, les gens sont réticents", a expliqué M. Dongo à l'AFP, "nous avons laissé nos membres décider s'ils voulaient être vaccinés ou non".
Il a estimé avoir "besoin d'information sur la sûreté du vaccin, ses effets secondaires possibles et son pourcentage d'efficacité contre le variant sud-africain (du coronavirus) qui est prévalent" au Zimbabwe.
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Selon le laboratoire qui l'a développé, le vaccin chinois est efficace à 79% contre le coronavirus, mais son efficacité contre des variants potentiellement plus contagieux n'est pas encore connue.
La Chine a promis de doubler le nombre de doses offertes au Zimbabwe, le gouvernement d'Harare ayant de son côté acheté 1,8 million de doses supplémentaires.
La coordinatrice nationale de la riposte à la pandémie, Agnes Mahomwa, a estimé la réticence "tout à fait normale pour un nouveau programme", mais s'est dit confiante que les vaccinations augmenteraient dans les prochaines semaines.
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Le vice-président du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, également ministre de la Santé, est le premier à avoir été vacciné dans le pays, dans le but de doper la confiance au sein du personnel médical.
Le président Emmerson Mnangagwa a averti jeudi que ceux qui refusent de se faire vacciner pourraient se voir privés de certains services publics, tels que l'accès aux bus.
Le Zimbabwe, empêtré dans une grave crise économique et dont le secteur médical est sinistré, espère vacciner 10 de ses 14,5 millions d'habitants, seuil supposé d'une éventuelle immunité collective.
Le pays recensait jeudi plus de 35.000 cas de Covid-19, dont 1.458 décès.