Le bilan de l'incendie a été donné à l'AFP par le gouverneur de la région de Maradi, proche de la frontière avec le Nigeria, également endeuillée par la mort dimanche de 18 orpailleurs clandestins dans l'effondrement d'une mine.
"Actuellement on a 26 décès, 13 blessés, dont quatre graves", a déclaré le gouverneur, Chaïbou Aboubacar, en précisant qu'il s'agissait d'élèves de première année de cours préparatoire "qui ont entre 5 et 6 ans".
"On ignore l'origine de l'incendie, une enquête est ouverte pour la déterminer", a-t-il ajouté, annonçant qu'un "deuil de trois jours au niveau de la région de Maradi" avait été décrété à compter de mardi.
L'incendie a pris dans des salles de classe en paille et en bois, appelées paillotes.
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A la mi-avril, vingt enfants de 3, 4 et 5 ans, étaient morts calcinés dans l'incendie de classes similaires dans un quartier populaire de Niamey, "Pays-Bas", riverain de l'aéroport international et construit dans une ancienne carrière d'argile.
"Ce tragique évènement vient endeuiller une fois de plus le peuple nigérien en général et l’école nigérienne en particulier", regrette le gouvernement dans un communiqué publié lundi soir. Il décide en conséquence "l’interdiction formelle des classes en paillotes au niveau du préscolaire sur toute l’étendue du territoire".
Au Niger, un des pays les plus pauvres au monde, pour remédier à l'insuffisance des classes, les autorités construisent des milliers de hangars en paille et en bois où les enfants suivent les cours, parfois assis à même le sol.
Les incendies de ces classes en matériaux précaires et très inflammables sont relativement fréquents, mais font rarement de victimes. Le président nigérien Mohamed Bazoum a récemment promis de les remplacer par des classes en dur.
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Après l'incendie de Niamey, "nous avions attiré l'attention des autorités sur le danger que représentent ces classes" en paille, a rappelé Issoufou Arzika, secrétaire général du Syndicat des enseignants du Niger (SNEN).
"Il vaut mieux tenir les cours sous des arbres que dans des paillotes qui sont devenues des tombes inflammables pour les élèves", selon lui.
Effondrement d'une mine d'or
L'incendie de l'école à Maradi est survenu au lendemain de l'effondrement meurtrier d'une mine d'or dans la même région.
"Le bilan provisoire est de 18 morts que nous avons inhumés ce matin. Il y a eu également sept blessés hospitalisés", a expliqué lundi à l'AFP Adamou Guéraou, le maire de Dan-Issa, localité où a eu lieu le drame.
Des ressortissants nigérians figurent parmi les blessés, a-t-il déploré.
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L'accident est survenu dimanche après-midi lorsque "des puits artisanaux se sont effondrés" au niveau du site minier du village de Garin-Liman, non loin de la frontière avec le Nigeria, a affirmé Guéraou.
"Les opérations de sauvetage se poursuivent toujours, il se pourrait qu'il y ait encore des corps coincés au fond des trous", a confié une source locale.
Découvertes il y a quelques mois, les mines de Garin-Liman attirent des milliers d'orpailleurs artisanaux qui viennent tenter leur chance.
Lundi soir, le gouvernement a "décidé de la fermeture immédiate" de ce site "qui présente des menaces concernant la sécurité des personnes, la fréquentation scolaire, l’occupation des espaces champêtres, l’hygiène et la santé des populations, l’exploitation des femmes, des filles et des jeunes enfants".
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Le Niger compte depuis une quarantaine d'années des dizaines de sites d'orpaillage traditionnel, notamment dans la région de Tillabéri (ouest), aujourd'hui théâtre d'attaques jihadistes meurtrières, et dans le nord proche de la Libye.
Les accidents sur ces sites sont fréquents, en raison de l'instabilité des sols et des moyens archaïques utilisés, selon les autorités.
Dans la perspective d'une exploitation moderne, les autorités avaient fermé en 2017 plusieurs sites aurifères artisanaux dans le sud-ouest et dans le nord-est désertique, abritant des dizaines de milliers d'orpailleurs de plusieurs pays africains.
Le Niger compte depuis 2004 une seule mine industrielle, à Samira, dans la région de Tillabéri.