«De telles actions sont vivement conseillées durant ce mois béni de Ramadan au vu de la récompense pour le jeûneur et pour celui qui partage une partie de ses revenus à travers un acte de bienfaisance. C’est donc une contribution à l’endroit des démunis, aux jeûneurs qui rentrent en retard à la maison et aux passants», a indiqué Mourtala Sani Abani, responsable de l’ONG "La chaîne de l’espoir, pensez aux autres".
Lire aussi : Sénégal. Ramadan: quand de jeunes chrétiens offrent un iftar géant aux musulmans
Le Niger figure parmi les pays les plus pauvres de la planète. Bien que les gouvernements qui se succèdent à la tête du pays se battent à travers différents programmes pour réduire les inégalités et éradiquer la pauvreté, beaucoup reste encore à faire. Cette initiative dans un mois aussi particulier que Ramadan pour les musulmans, trouve donc tout son sens et nécessite une importante organisation à la base.
«La mobilisation des ressources se fait de manière ponctuelle. Nous lançons un appel sur Facebook, et les bonnes volontés se manifestent en nous faisant parvenir leurs contributions avec lesquelles nous préparons les plats. En journée, les sœurs membres de l’association font le marché, préparent le lieu, ensuite nous venons au niveau de cet espace mettre le dispositif en place. Le menu est varié et dépend aussi des ressources que nous avons mobilisées. Cette rupture collective est organisée trois fois par semaine et nous comptons l’organiser chaque jour durant les dix derniers jours du ramadan», a indiqué Mourtala Sani Abani.
Ce soir à la rupture, ce sont des centaines de repas qui seront distribués entre ceux qui observent le Ramadan et les talibés. Les menus varient en fonction des jours. Les repas pour la plupart sont complets. Chacun ici mange à sa faim après une journée de privation.
Lire aussi : Vidéos. Egypte: voici la table d’Iftar la plus longue du monde
Bon nombre de participants à cette rupture collective, trouvent dans cette initiative une source de motivation. Ce rendez-vous est surtout pour eux la preuve qu’ils ne sont pas oubliés.
«C'est une opportunité pour moi de pouvoir rompre le jeûne gratuitement en ces temps si difficiles. Je vis un peu plus loin et j’ai l'habitude de passer sur cette voie pour rentrer. Donc, vous voyez, c'est vraiment un avantage pour moi de rompre le jeûne et rentrer ensuite», déclare Abdoulaye Amadou, participant à cette rupture collective.
Outre la chaîne de l’espoir, d’autres initiatives de ce genre sont également observées dans le pays en cette période de Ramadan et même au-delà. Tous s’accordent à dire que cette chaîne de solidarité demeure notre véritable force.