Au Burkina Faso, le gouvernement a donné son accord pour la mise en place de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix. Ces comités, dont le nombre variera en fonction des besoins sur le terrain, se chargeront de conduire le dialogue avec les groupes armés actifs dans certaines parties du pays.
Pour le ministre chargé de la Cohésion sociale, Yéro Boly, qui est coordonnateur de la nouvelle initiative, l’Etat veut surtout encadrer le dialogue avec les jeunes Burkinabè qui ont rejoint les terroristes.
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«Parce que nous sommes confiants que ces engagements n'auront aucune incidence sur la souveraineté, la laïcité et l’indépendance du Burkina Faso, nous encadrons ce type de dialogue», a expliqué le ministre d’Etat.
A en croire le ministre, cette mesure ne traduit nullement un aveux d’impuissance du gouvernement face au terrorisme. C’est une initiative que les autorités estiment capable de réconcilier les Burkinabè.
Le dialogue va donc se mener dans les villages, notamment dans les zones à fort défi sécuritaire où des combattants ont déjà manifesté le besoin de parler à leurs notabilités. Des responsables qu’ils considèrent comme crédibles, capables de prendre des engagements et de les respecter.
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«Comme je vous l’ai dit, l’armée continue son travail. Moi, j’ai pour mission d’encadrer les comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix. Ce sont deux choses différentes», a tenu à préciser Boly.
Et le ministre d’ajouter que contrairement à une certaine rumeur, Moustapha Chafi (conseiller de l’ombre) n’a absolument rien à voir dans ce dossier typiquement endogène. Il a de même nié celle concernant le budget de 100 millions cfa qui aurait été alloué à l’initiative.