Kadi Ouédraogo est la seule femme du garage «La clinique de la moto». Fascinée par le vrombissement des moteurs depuis son plus jeune âge, après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires en 2014, elle décide de se consacrer à l'entretien des motos. Mais à l'époque, au Burkina Faso, la mécanique est hélas encore perçue comme un métier masculin et dangereux.
«Dans ce métier-là, on rencontre de tout. Il y a des clients qui viennent et qui t'encouragent parce qu’ils te voient travailler. D'autres, par contre, te prêtent certaines intentions. Mais c’est la vie, on doit toujours s’accrocher à nos ambitions», lance-t-elle.
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Brigitte Sanou est une habituée du garage où travaille Kadi. Selon elle, c'est agréable de voir la mécanicienne travailler sur son engin. Mieux encore, elle dit être toujours repartie satisfaite. «Je trouve qu’elle travaille bien. Je l’encourage le plus souvent. Elle est dynamique et professionnelle surtout. Si elle arrive à embrasser le métier et à s’en sortir, je crois qu’il n’y a rien de tel. C’est un métier noble», se réjouit la cliente.
Kadi ambitionne d'être indépendante dans les années à venir. Plus que jamais, elle veut contribuer à inspirer d'autres filles à emboîter ses pas. À 26 ans, elle fait la fierté de son père, avec qui elle s'est entraînée durant près de 10 ans.