Ce décès a été recensé dans le district de Mubende, dans le centre du pays, à environ 150 kilomètres à l'ouest de la capitale Kampala.
"Le cas confirmé est un homme de 24 ans (...) qui a présenté des symptômes de la maladie à virus Ebola (MVE) et a ensuite succombé", a déclaré le ministère ougandais de la Santé sur son compte Twitter officiel.
"Il y a actuellement huit cas suspects qui reçoivent des soins dans un établissement de santé", a ajouté l'OMS Afrique dans un communiqué.
Cette annonce "fait suite à une enquête menée par l'équipe nationale d'intervention rapide sur six décès suspects survenus dans le district (de Mubende) ce mois-ci", a détaillé l'OMS.
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Le cas de la personne décédée provient d'une souche "relativement rare" dite soudanaise, qui n'avait plus été signalée en Ouganda depuis 2012, a précisé l'OMS, indiquant déployer "une équipe et du matériel pour aider dans les investigations et la riposte".
L'Ouganda a déjà connu des épidémies d'Ebola, maladie qui a fait des milliers de morts à travers l'Afrique depuis sa découverte en 1976 en République démocratique du Congo voisine.
Les derniers cas recensés dans le pays datent de 2019, avec au moins cinq morts, après que le "virus a été importé de la RDC qui luttait contre une importante épidémie dans sa région du nord-est" selon l'OMS.
Lors d'une précédente épidémie en 2000, 200 personnes avaient trouvé la mort.
Vaccination
Le ministère de la Santé, soulignant son "expérience exceptionnelle dans la gestion des flambées et des épidémies de cette nature", a annoncé dans un communiqué renforcer ses opérations de "surveillance et sensibilisation" dans le district de Mubende et appelé la population "à rester vigilante et calme".
La ministre Jane Ruth Aceng Ocero a également indiqué à l'AFP que les autorités ont commencé à vacciner des "travailleurs de première ligne" (agents de santé, personnels de sécurité, agents de l'immigration et des douanes) dans les zones frontalières avec la RDC.
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Un cas d'Ebola avait été signalé en août dans la province congolaise du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda, moins de six semaines après qu'une épidémie dans l'est de la RDC - la 14e de l'histoire du pays - eut été déclarée terminée.
"Nous avons déployé 12.000 doses de vaccin et nous attendons 10.000 doses supplémentaires ce mois-ci pour contrôler une éventuelle propagation d'Ebola dans le pays", a annoncé Mme Aceng.
Entre 41% et 100% de mortalité
Apparue en 1976 en RDC, la maladie à virus Ebola est souvent mortelle, mais des vaccins et traitements existent désormais contre cette fièvre hémorragique, qui se transmet à l'homme par des animaux infectés.
La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées. Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu'après l'apparition des symptômes, après une période d'incubation allant de 2 à 21 jours.
La maladie présente six souches différentes, dont trois (Bundibugyo, Soudan, Zaïre) ont déjà provoqué de grandes épidémies.
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"Les taux de mortalité de la souche soudanaise ont varié de 41% à 100% lors de flambées passées", a expliqué l'OMS.
Si les campagnes de vaccination ont été efficaces pour contrôler la propagation d'Ebola lors de récentes épidémies en RDC, "ce vaccin n'a été approuvé que pour protéger contre la souche Zaïre", souligne l'OMS.
"Un autre vaccin produit par Johnson et Johnson pourrait être efficace mais n'a pas encore été spécifiquement testé contre la souche soudanaise", précise l'organisation.
La flambée la plus meurtrière sur le continent a eu lieu entre 2013 et 2016 en Afrique de l'Ouest et a fait plus de 11.300 morts.