"Ils (la fédération d'athlétisme éthiopienne, NDLR) disent que les résultats ne sont +pas mal, voire encourageants+. C'est inacceptable!", a déclaré l'ancien champion, double médaillé d'or sur 10.000m aux JO d'Atlanta (1996) et de Sydney (2000).
"Je dis que c'est décourageant! C'est comme si un malade ignorait ses problèmes. Si on n'accepte pas sa maladie, elle peut nous tuer", a affirmé celui qui fut le premier athlète à courir le marathon en moins de 2 heures et 4 minutes.
Si l'Ethiopie a empoché huit médailles aux JO de Rio, seule l'athlète Almaz Ayana a raflé une médaille d'or lors du 10km femmes, avec un retentissant record du monde à la clé. L'Ethiopie s'est placée au 44e rang du classement par pays, très loin derrière le Kenya, son voisin et rival historique sur les épreuves de fond et demi-fond, qui termine 15e avec six médailles d'or (dont deux pour les marathons féminin et masculin).
"D'ici une semaine, le comité exécutif (de la fédération) doit réunir l'assemblée générale. Les représentants du comité exécutif doivent partir. Sinon, les prochains résultats seront les mêmes que ceux de Rio", a lancé Haile Gebreselassie. "Rio est terminé mais dans quatre ans, ce sera Tokyo. Dans onze mois, ce seront les championnats du monde d'athlétisme de Londres. On doit se préparer maintenant!", a-t-il lancé, ajoutant vouloir "partager son expérience".
L'ancien champion a également évoqué les récents cas de dopage présumés d'athlètes éthiopiens.
Au moins cinq coureurs de fond ont été testés positifs au meldonium, la même substance qui a valu deux ans de suspension à la joueuse de tennis Maria Sharapova, et font actuellement l'objet d'une enquête. "Nous ne devons pas attendre que ce soit à notre tour d'être exclus. Il faut régler ce problème, trouver qui est coupable, qui ne l'est pas", a-t-il mis en avant.