Le stade d’Olembé, dans la banlieue de a capitale, Yaoundé, continue à faire parler de lui, pas précisément pour l’avancement des travaux. Dans un courrier daté du 21 février 2020 adressé au ministre camerounais des Sports, l’entreprise italienne Piccini, dessaisie du chantier de construction de cette infrastructure sportive en décembre 2019, indexe la société canadienne Magil, appelée à la remplacer au pied levé. Cette dernière est accusée de «vol et sabotage» par Piccini.
«Le week-end dernier, quatre semi-remorques ont été chargées sur le site: trois charges avec les structures métalliques de la façade du stade et le dernier avec des cadres métalliques servant au transport des pièces préfabriquées. Ces quatre semi-remorques étaient disposées dans le sens de la sortie du site auprès du poste de garde principal», peut-on lire dans la note signée de l’ingénieur Rodolphe Moebieus.
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«Ce matin, nous avons trouvé à l’entrée du site, trois camions locaux commandés par vos collaborateurs sur le site et selon nos informations, chargés de ramasser tout le "métal" sur le chantier pour le nettoyer. Dans métal s’entend également les éléments de structure de la façade . Nous avons intercepté ces camions et fait venir la gendarmerie», ajoute-t-il. Piccini cite ainsi des «vols» et «détournements» de plusieurs matériels.
Ce, tout comme une volonté de «nuire» au planning du projet. Dans une précédente correspondance adressée au chef de l’État camerounais, également partagée sur les réseaux sociaux, le président du groupe Piccini, Makonnen Asmaron, émettait des doutes quant à la capacité du Canadien Magil à honorer ses engagements au sujet de l'achèvement des travaux de construction du stade d’Olembé.
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«Cette entreprise canadienne, selon nos informations, n’a ni le financement dudit projet ni la capacité de respecter les délais», peut-on lire. Pour mémoire, le 29 novembre 2019, le ministre des Sports et maître d’ouvrage du marché de construction du Complexe sportif d'Olembé, Narcisse Mouelle Kombi, a pris la décision de résilier le contrat du groupe Piccini, en charge de la réalisation de cette infrastructure.
Entre autres motivations avancées par le ministre pour justifier cette décision, l’arrêt des travaux non autorisés par le maître d’ouvrage, l’abandon du chantier, «la défaillance de l’entreprise caractérisée par le non respect des engagements contractuels», la «sous-traitance avérée des prestations contractuelles sans autorisation du maître d’ouvrage», etc.