Si la décision semble ne pas inquiéter les Burkinabè, pour beaucoup de journalistes, c’est une initiative qui divise les acteurs.
Pour Philippe Bationo, journaliste sportif au journal Le Quotidien, c’est un acte à la limite surprenant et qui peut paraître inopportun, dans le contexte de préparation de la CAN 2023, qui se jouera à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
«Je pense que si le ministère devait justement demander de mettre un bémol, une pause à cette procédure, cela aurait été au moment où on lançait l’appel d'offres. D’autant que ce n’était pas caché et visible par tous. Je pense que le moment est très mal choisi», estime celui qui est également de L'Étalon.net, un site web dédié au sport.
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Pour Eric Gnoumou, entraîneur de Faso Athletic Club (FAC), un club de D2, les statuts du ministère des Sports autorisent un tel aménagement. «Mon analyse c’est qu’il faut réellement une sérénité au sein de l’équipe. Parce que le football, c’est d’abord collectif. Tant qu’il y aura des bagarres quelque part, il faut d’abord chercher à les résoudre avant de pouvoir avancer. Je pense qu’il n’est pas tard. C’est probablement pour interpeller les acteurs pour mieux s’entendre», souligne-t-il.
Cependant, achant que les deux premières journées des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, Côte d’Ivoire 2023, sont programmées pour fin mai 2022, les acteurs s’accordent sur le fait qu’il serait mieux d’avoir un sélectionneur titulaire dans les plus brefs délais afin d'asseoir une bonne supervision des joueurs.
«Je veux dire que le Burkina a déjà un gros retard par rapport à ses adversaires dans ce groupe composé notamment du Cap-Vert, de l’Eswatini et du Togo. Nous savons que le Togo a à sa tête un ancien sélectionneur du Burkina, en l'occurrence Paulo Duarté, qui connaît très bien cette équipe burkinabè. Pour un entraîneur qui arriverait maintenant, il a besoin d’un certain nombre de temps pour comprendre comment fonctionne l’environnement de l’équipe nationale», soutien Philipe Bationo.
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Quels joueurs auront le niveau pour la CAN 2023? De quels joueurs les Etalons devront-ils se séparer? C’est un travail qui prendra du temps. Toutefois, pour Coach Gnoumou, l’important serait que les joueurs travaillent individuellement, le temps de juguler la crise qui secoue le football burkinabè.
Et de poursuivre: «Ce qui est important ici, c’est que les joueurs doivent continuer d’être performants dans leurs clubs respectifs, pour qu’en temps opportun, quel que soit le sélectionneur désigné, il puisse les avoir en jambes.»
Plusieurs acteurs ont salué la décision du ministère des Sports. Ils estiment également que la tutelle doit et peut œuvrer à conduire tous les membres de la Fédération burkinabè de football (FBF) vers un consensus.