Faisant part de ses “sérieuses réserves” sur la décision de la BAD de blanchir son président de toutes les accusations, Steven Mnuchin demande “une enquête approfondie sur ces allégations par un enquêteur extérieur indépendant”, dans son courrier daté du 22 mai, adressé à la présidente du bureau du conseil des gouverneurs de la BAD, la ministre ivoirienne du Plan et du développement Kaba Nialé.
Pour rappel, après la publication d'un document d'accusations par des "lanceurs d'alerte", un rapport d’enquête du comité d’éthique de la BAD avait été transmis aux gouverneurs de l’institution le 5 mai par Kaba Nialé. Dans sa lettre, cette dernière avait proposé «d’adopter les conclusions de l’enquête en déclarant que le président est entièrement exonéré de toutes les allégations formulées à son encontre».
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Candidat à sa réélection en mai, le président de la Banque africaine de développement (BAD), le Nigérian Akinwumi Adesina, fait l'objet d'accusations embarrassantes par des "lanceurs d'alerte", selon un document reçu lundi par l'AFP, initialement dévoilé par Le Monde.
"Comportement contraire à l'éthique, enrichissement personnel, obstacle à l'efficacité, favoritisme, (activités) affectant la confiance dans l'intégrité de la banque et engagement dans des activités politiques" : c'est un véritable réquisitoire que dressent contre leur président, dans ce document d'une quinzaine de pages, ces "lanceurs d'alerte" anonymes se présentant comme des "employés préoccupés de la BAD", première institution de financement du développement en Afrique, basée à Abidjan.