Tout est parti de l’interpellation par des éléments de l’armée malienne, ce dimanche 1er mai, de deux militaires et un policier ivoiriens en patrouille dans la zone, accusés d’avoir franchi la frontière malienne, dans la zone d’Ouelli, une petite bourgade proche de la ville malienne de Fakola (situé à un peu plus de 300 km au sud de Bamako).Les tractations alors engagées entre les Etats-majors des deux armées auraient abouti à un accord sur la libération de ces derniers, et c’est le détachement de l’armée ivoirienne dépêché à la frontière commune pour leur rapatriement qui a fait l’objet de tirs venus du côté malien, des militaires maliens étant pointés du doigt.La frontière (poreuse) entre la Côte d’Ivoire et le Mali est une zone sous haute surveillance depuis les premières incursions djihadistes dans le sud malien, à Fakola notamment, en juin 2015.Abidjan, qui a depuis accentué sa présence militaire dans la région, a même mis en place un Bataillon de sécurisation nord-ouest, chargé de la sécurisation d’une large bande longue de 532 km délimitant les deux pays. Et l’attaque de Grand Bassam, qui place le pays dans le viseur du terrorisme, a conduit les autorités à renforcer le dispositif sécuritaire dans la région.Certaines sources laissent déjà entendre qu’il ne s’agirait que d’un incident qui devrait être rapidement réglé.
Le 04/05/2016 à 11h45