Peu d’informations ont filtré sur ce voyage du Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani en Guinée. A part un communiqué du bureau de presse de la Présidence soulignant les sept accords de coopération signés entre la Guinée et le Qatar. Bien avant les signatures, un tête-à-tête d’environ une heure a eu lieu entre le président guinéen et son hôte, dans un grand hôtel de Conakry. L’entretien a ensuite été élargi aux délégations des parties guinéennes et qataries.
Les sept accords ont été signés dans les domaines des investissements, de la culture, des sports et des transports. Les deux pays ont aussi signé un protocole d’accord de coopération dans le domaine de la jeunesse et un mémorandum d’entente dans le domaine de la sécurité alimentaire.
Après l’étape guinéenne, l’émir devrait poursuivre sa tournée ouest-africaine de trois jours – entamée le 20 décembre à Dakar – au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Ghana. De tous ces pays, c’est au Sénégal et en Guinée qu’il a passé la plus grande partie du temps. Il est arrivé en fin d’après-midi du 21 décembre pour quitter dans l’après-midi de ce vendredi. Cet intérêt pour la Guinée va au-delà du potentiel économique de cet Etat d’Afrique de l’Ouest où évolue une filiale d’Emirates Global Alumina dans les mines. En crise ouverte avec l’Arabie Saoudite, le Qatar avait vu plusieurs Etats africains soutenir le rival. Pour sa part, Alpha Condé avait opté pour la neutralité et la médiation entre les deux pays.
Au Burkina Faso, le Qatar va participer au financement d’un hôpital de lutte contre le cancer dont le coût de sa mise en place est estimé à 11, 6 millions d’euros… Isolé au Golfe où il est en mal avec ses voisins, le Qatar se tourne ainsi vers l’Afrique subsaharienne.