"Nous suspendons la grève pour dix jours. Ce mot d'ordre s'adresse à tous les syndicats", a indiqué Soungalo Cissé, le secrétaire général adjoint de l'Union des syndicats des contrôleurs aériens de l'Asecna (USYCAA) à l'origine du mouvement.
L'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) compte 18 États membres, principalement des pays d'Afrique francophone.
Cissé a assuré que l'USYCAA avait obtenu des engagements concernant leurs revendications, lors de négociations avec plusieurs gouvernements et l'Asecna, mais se réservait le droit de "réactiver" le préavis dans dix jours si les promesses n'étaient pas tenues.
L'USYCAA avait lancé un mouvement de grève de 48 heures vendredi matin pour réclamer notamment une amélioration de leurs conditions de travail et de meilleurs plans de carrière.
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Samedi après-midi, le trafic reprenait progressivement à l'aéroport d'Abidjan, où aucun vol commercial n'avait décollé ou atterri depuis vendredi matin.
"Nous allons reprendre notre activité mais nous devons reprogrammer beaucoup de vols annulés", a affirmé Yacouba Fofana, responsable de la communication de Air Côte d'Ivoire.
Le trafic a été très perturbé dans de nombreux aéroports, comme à Abidjan, Ouagadougou, Bamako ou Yaoundé.
Selon l'USYCAA, la grève a été "assidument suivie" dans 17 pays, avec 39 tours de contrôles "vidées".
A Dakar, où un tiers des vols avait été annulé vendredi et où des militaires ont assuré une permanence, "certaines compagnies ont préféré annuler leurs vols par mesure de précaution, samedi", a indiqué un responsable de l'aéroport sous le couvert de l'anonymat.