De 1 million en 2010, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE),, passe un nouveau cap à 1,5 million d’abonnements, enregistrant ainsi une progression de 50% en cinq ans, indique l'entreprise dans un communiqué. Une forte croissance qui vient consolider les acquis de la CIE qui assure le monopole de la distribution et de la commercialisation de l’électricité dans le pays.Si la relance de l’économie ivoirienne et ses effets sur l’emploi et le revenu expliquent en grande partie cette ascension, l’entreprise avance également les retombées du Programme électricité pour tous (PEPT). Une initiative gouvernementale qui a déjà permis de réaliser 90.000 branchements et projette d’en faire 140.000 au cours de cette année. Ce qui devrait faire passer «le taux de desserte des ménages de 30 à 33% à fin 2016», note la source.A terme, le programme vise un «objectif de 1 million de ménages supplémentaires issus des zones rurales et péri-urbaines». Il s’agit d’un appendice du projet du gouvernement de raccorder au réseau électrique tous les villages de plus de 500 habitants à l’horizon 2020.Avec une offre de 2000 mégawatts, le secteur électrique ivoirien reste toutefois sujet à «un équilibre fragile», même si l’épisode des délestages est aujourd’hui un lointain souvenir. Une situation qui va connaître un début de solution avec d’importants projets d’infrastructure, notamment le barrage hydroélectrique de Soubré dont la livraison en prévue courant 2017. Selon les projections, le pays devrait atteindre 4000 mégawatts à l’échéance 2020.Toutefois, la CIE qui a hérité d’un peu plus de 60 ans de monopole devrait perdre son statut. Le gouvernement a annoncé depuis le 1er mai dernier son projet d’ouvrir le secteur à la concurrence. Une annonce qui attend toujours d’être suivie d’effet.
Le 04/07/2016 à 15h02, mis à jour le 04/07/2016 à 15h09