Fini le temps de brouille. L’idylle entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso reprend de plus belle avec le démarrage des travaux du 5e Traité d’amitié et de coopération (TAC). Les deux pays qui ont multiplié ces derniers mois des gestes de bons offices vont trouver ici le moyen de tourner définitivement la page des «écoutes téléphoniques».
Outre le bilan de l’application des accords signés lors du dernier TAC du 31 juillet 2014 tenu à Ouagadougou, la réunion des experts ouverte ce lundi à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, va travailler à proposer de nouveaux champs de coopération afin de consolider les liens entre Abidjan et Ouagadougou.
Les réflexions organisées autour de quatre commissions traiteront de divers sujets : la sécurité et la défense, l’éducation, la santé, la culture, les Ntic, l’environnement et l’économie entre autres. Sur cette dernière question, deux projets sont particulièrement attendus, à savoir les projets de liaison des deux pays par une autoroute et un pipeline destiné à faciliter l’approvisionnement de Ouagadougou en hydrocarbures.
A l’issue des travaux, un conseil de gouvernement conjoint réunissant les deux parties se tiendra ce mercredi sous la co-présidence des Premiers ministres de chaque pays afin d’avaliser les différents points d’accord.
Et par la suite, une rencontre au sommet est prévue ce 29 juillet entre les présidents Alassane Ouattara et Christian Kabore, via un conseil des ministres conjoint qui va clôturer les travaux du 5e Traité d’amitié et de coopération.
Lancé en juillet 2008, le TAC a été conçu comme un instrument de coopération, sur le modèle franco-allemand, afin de maintenir les rapports de bon voisinage entre Abidjan et Ouagadougou dont les relations ont régulièrement été ponctuées de différends plus ou moins ouverts dont le dernier en date est celui des «écoutes téléphonique»